Evanescences

Festival vidéos BIENALSUR

Évanescences / Modos de desvanecimiento

Video Festival BIENALSUR

10 oct 2023 à 19h

La Maison de l’Amérique Latine

217 boulevard Saint-Germain 75007, Paris

Commissaire BIENALSUR : Florencia Incarbone En présence de Florencia Incarbone, Anibal Jozami (Directeur Général de BIENALSUR) et Estefanía Peñafiel Loaiza

Artistes : Julio Fermepin (Argentine), Laura Huertas Millán (Colombie/France), Florencia Levy (Argentine), Tiziana Panizza (Chili), Estefanía Peñafiel Loaiza (Equateur/France), Jessica Sarah Rinland (Grande-Bretagne/Argentine), Paul Rosero Contreras (Equateur), Ana Vaz (Brésil)

Il rassemble des œuvres d’artistes et vidéastes latino-américains qui travaillent avec l’image en mouvement, et propose une exploration esthétique du processus d’évanescence. Cet état singulier implique le passage du visible à l’invisible, un changement d’état qui se projette dans de multiples directions vers une lente désintégration.

Les vidéos et les films questionnent la façon dont cette condition évanescente peut être abordée. Une culture, un écosystème, une nation, un peuple et même un édifice peuvent disparaître dans un laps de temps donné ou l’espace d’un instant, mais il existe toujours des moyens de réapparaître, faisant de l’impermanence une opportunité de transmutation.

L’art offre la possibilité de réincarnation à travers son potentiel expressif. En ce sens, il s’agit d’explorer les moyens de faire face à l’absence de ce qui était autrefois solide et incarné, et qui n’est plus désormais qu’une image évanescente dans notre esprit. 

Évanescences – Modos de desvanecimiento, tel un bourgeon qui pousse inexorablement, offre une myriade de possibilités à l’heure où l’on s’interroge sur les façons d’affronter les processus radicaux de destruction et de transformation. Conçues comme des exercices de mémoire ou des oracles critiques pour penser notre passé, présent et futur, ces vidéos nous guident à travers l’expérience de l’être humain.

Estefanía Peñafiel Loaiza (Equateur/France)

Remontajes – remontages (Ivry-sur-Seine, avril 2014), 2016

Vidéo 21 min 4 s.

Avec la participation de Jean-Claude Brudy et Nicolas Bernard (Entreprise Bodet).

La fermeture de la Manufacture des Œillets d’Ivry-sur-Seine à la fin des années 1970 signifia dans le même temps l’arrêt de son horloge à double cadrant. Sur la face extérieure, les aiguilles marquaient le passage des heures pour les habitants de la ville d’Ivry, sur la face intérieure, elles rythmaient la journée de travail des ouvriers. Lorsqu’en 2014 Estefanía Peñafiel Loaiza fut invitée à réaliser une exposition au Crédac (centre d’art situé sur un étage de l’un des bâtiments), une partie de son projet consista à remonter cette horloge et à enregistrer la subtilité des gestes des deux spécialistes en horlogerie qui furent embauchés à cet effet. Comme une action performative entre le passé et le présent, ce mécanisme abandonné depuis des décennies se mit à reprendre vie, le temps de quelques semaines, grâce au savoir-faire des artisans dans l’horlogerie mécanique.



Les commentaires sont fermés.