Territoires et déplacements

Junkpage #54, mars 2018

par Didier Arnaudet

Née en 1978, à Quito, en Équateur, Estefanía Peñafiel Loaiza s’installe à Paris en 2002. Son travail emprunte des formes diverses : écriture, photographie, vidéo, installation, performance. Elle s’intéresse à des notions telles que l’image et le langage, le visible et l’invisible, l’histoire et la mémoire, convoque des traces, des lieux et des signes, les scrute, les interroge et les transforme pour leur donner une présence plus incisive. Cette démarche, fortement inscrite dans un présent, confère un approfondissement et un élargissement à l’acte de création et le rapproche de la matière vive d’un vécu. Rencontre avec une artiste qui incite à regarder autrement.

Votre travail s’organise, sous diverses formes, autour de relations et de tensions entre apparition et disparition, destruction et renaissance. Qu’est-ce qui vous intéresse, qu’est-ce qui se révèle dans le rapprochement de ces oppositions ?

C’est justement la tension qui m’intéresse, ce qui se joue quand on met côte à côte des opérations, des matériaux ou d’autres éléments qui semblent s’exclure mutuellement. Il y a un côté conflictuel, paradoxal dans ce type de rapprochements qui m’interpelle et anime mon travail, parce qu’il déstabilise nos attentes, déjoue les conventions, fait émerger l’inattendu, en sollicitant un changement du regard, un positionnement particulier.

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