commune présence : exposition personnelle

Maison Salvan, Labège, France

du 19 mai qu 10 juillet 2021

en partenariat avec la Cinémathèque de Toulouse

© Estefanía Peñafiel Loaiza, lumières, 2021, projection diapositives noir & blanc.

Le travail d’Estefanía Peñafiel Loaiza regarde l’image. Dans plusieurs de ses œuvres, elle cite, voire utilise, des films notables du septième art. Ses recherches en résidence, à la Maison Salvan, l’ont ainsi rapprochée de la Cinémathèque de Toulouse.

L’artiste porte un intérêt pour la question des figurants – la notion de figurant pouvant s’appréhender, chez elle, de différentes manières : dans un questionnement par rapport à l’actualité, à l’histoire officielle mais aussi, plus directement, selon l’acception cinématographique du terme. Précisément, sera exposée, à la Maison Salvan, l’œuvre intitulée « sans titre (figurants) », réalisée entre 2009 et 2016. Pour celle-ci, elle a gommé des personnages figurant dans des photographies, reproduites sur des journaux, et non nommés dans les légendes. Elle a ensuite récolté précieusement les pelures de gommes, chargées d’encre, qu’elle a placée dans des petites fioles, cette fois-ci respectueusement légendées. Installée dans l’espace, l’œuvre montre à la fois les pages de journaux qui ont reçu une action d’effacement et les petits récipients où apparait la matière recueillie. L’exposition intègrera aussi des pièces nouvelles qui prêtent attention à des personnes filmées malgré elles.

Par les interventions qu’elle opère sur l’image, Estefanía Peñafiel Loaiza révèle des présences fantomatiques, leur donne un statut, une existence. Parfois, elle identifie et souligne la présence de personnages qui se mettent en scène, regardent la caméra, transgressent par rapport à ce que l’on attend d’eux. Depuis leurs statuts de seuls sujets de documents, ils en arrivent à créer de la micro-fiction, à fabriquer une espace-temps de liberté, comme par une inversion du système de contrôle et de domination du « régime » de la caméra.



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